Une fraude de 500 millions de dollars secoue BNP Paribas et BlackRock : le scandale Broadband Telecom

Une affaire retentissante ébranle le secteur de la dette privée. BNP Paribas et BlackRock, via sa filiale HPS Investment Partners, sont impliquées dans une fraude de plus de 500 millions de dollars. Au centre du scandale, Broadband Telecom, une société de télécommunications qui aurait monté un système sophistiqué de créances fictives, faux clients et documents falsifiés pour obtenir des financements massifs auprès d’institutions prestigieuses.
Derrière cette fraude à grande échelle se cache Bankim Brahmbhatt, le dirigeant de Broadband Telecom, aujourd’hui introuvable. Une disparition qui laisse derrière elle un gouffre financier et soulève de sérieuses questions sur la surveillance des prêts dans un marché où la dette privée connaît une croissance fulgurante.
Une escroquerie digne d’un thriller financier
C’est une affaire digne des plus grands scandales de la finance mondiale. Selon les révélations du Wall Street Journal, relayées par Investing.com, plus de 500 millions de dollars se sont évaporés dans une fraude d’une ampleur inédite impliquant BNP Paribas et HPS Investment Partners, filiale de BlackRock.
Un indien à la tête d’une entreprise Telecom est parvenu à soutirer et voler 500 millions de $ aux requins de Black Rock avec un hack simplissime peu coûteux : de faux e-mails, de fausses factures et de faux noms de domaines.
L’escroquerie de l’année ! pic.twitter.com/kcQZbx5blL
— moonbee (@BMoon_bee) November 1, 2025
Au cœur de cette arnaque la société Broadband Telecom Services (BTS), dirigée par un entrepreneur indien, Bankim Brahmbhatt, qui aurait monté un véritable château de cartes financier. Les fonds, censés être adossés à des créances réelles, se seraient révélés fictifs, laissant les prêteurs face à un gouffre financier vertigineux.
Le mécanisme de la fraude : une ingénierie trompeuse
Tout part d’un schéma de financement apparemment classique, très utilisé dans la dette privée : les prêts adossés à des actifs. Ce modèle repose sur le principe que l’entreprise emprunte de l’argent en mettant en garantie ses créances commerciales, ses équipements ou ses stocks.
Mais dans le cas de Broadband Telecom, tout n’était qu’illusion.
| Élément présenté aux investisseurs | Réalité découverte par l’enquête |
|---|---|
| Créances commerciales clients | Créances inventées de toutes pièces |
| Équipements technologiques en garantie | Actifs inexistants ou surévalués |
| Sociétés partenaires | Entreprises fictives créées pour le montage |
| Courriels professionnels | Messages falsifiés pour entretenir la crédibilité |
D’après les éléments de l’enquête, Bankim Brahmbhatt aurait falsifié des documents, inventé de faux clients, et présenté de fausses factures pour justifier des créances qui n’existaient pas.
Grâce à un habile réseau de sociétés écrans et d’e-mails falsifiés, il aurait convaincu ses partenaires financiers que son entreprise détenait des actifs solides, alors que tout reposait sur du vent.
Le mystère Bankim Brahmbhatt : disparition et enquête judiciaire
Le protagoniste principal de ce scandale, Bankim Brahmbhatt, est aujourd’hui intraçable. Selon le Wall Street Journal, ses bureaux new-yorkais ont été retrouvés vides et verrouillés, laissant derrière eux un parfum de fuite préméditée.
BlackRock’s private-credit arm was defrauded of over $500 million by an Indian named Bankim Brahmbhatt.
Brahmbhatt ran a telecom-financing firm named Carriox Capital and fabricated customer contracts and invoices from major telecom companies such as T-Mobile, Telstra, and… pic.twitter.com/RaCcXkSB9p
— AF Post (@AFpost) October 30, 2025
Les prêteurs floués ont depuis déposé plainte devant la Cour suprême de l’État de New York, le 12 août 2025. L’affaire est désormais entre les mains de la justice américaine, qui tente de retracer le parcours de l’argent disparu et d’évaluer les responsabilités des différentes institutions financières impliquées.
Pour nous, c’est un électrochoc. On a beau travailler dans des institutions solides, une fraude de cette ampleur montre que même les plus grands ne sont pas à l’abri d’une erreur de vigilance.
Charlotte, 35 ans, cadre dans une banque d’investissement
Pour BNP Paribas, cette situation tombe au plus mauvais moment. Déjà sous pression en raison de procès en cours aux États-Unis et d’un coût du risque en hausse, la banque doit désormais faire face à une affaire susceptible d’écorner sa réputation sur les marchés internationaux.
Un choc pour le secteur de la dette privée
Ce scandale dépasse largement le cadre de BNP Paribas et de BlackRock. Il met en lumière les zones grises du marché de la dette privée, un secteur en pleine expansion mais souvent peu encadré. En 2024, cette classe d’actifs représentait plus de 1 700 milliards de dollars d’encours mondiaux, attirant investisseurs et fonds à la recherche de rendements élevés.
Mais cette croissance rapide s’accompagne de risques majeurs : manque de transparence, vérifications limitées, et dépendance à la bonne foi des emprunteurs. L’affaire Broadband Telecom agit comme un électrochoc pour tout l’écosystème.
🚨 ALERTE INFO
BlackRock pris à son propre jeu: Bankim Brahmbhatt, CEO d’origine indienne est accusé d’avoir fraudé BlackRock et d’autres prêteurs dont BNP Paribas à hauteur de 500 millions de dollars en fabriquant de fausses factures et créances pour obtenir des prêts garantis.… pic.twitter.com/TKHtX641e5
— Tribune Populaire🌐 (@TribunePop23) November 1, 2025
Plusieurs analystes y voient le signe que le marché a atteint un point de vulnérabilité, rappelant que des montages financiers trop complexes peuvent masquer des fraudes d’ampleur.
Malgré la tempête, BNP Paribas a publié au troisième trimestre un bénéfice net en hausse de 6,1 %, atteignant 3,04 milliards d’euros. Un contraste saisissant entre la solidité apparente de ses résultats et la fragilité mise en lumière par cette affaire.



